Défense l'idée de République

On ne trouverait plus grand monde, aujourd'hui, dans nos pays démocratiques pour dire stop à la république, retour aux autocraties et aux théocraties. Et pourtant la république se perd par l'ignorance ou l'oubli de ce qu'elle est.
Qu'est-elle donc, cette république ? On va retenir deux grands caractères.
1. La république est un état de droit, c'est-à-dire une organisation des pouvoirs publics telle que c'est la loi qui gouverne, non un homme ou un groupe d'hommes.
2. Elle est une situation réglée par une Constitution faite de telle sorte que le respect des droits de l'homme en soit le préalable.

Il s'ensuit que la loi ne peut légiférer que lorsque les libertés sont menacées par l'exercice même des libertés.
Il revient à chaque citoyen de réfléchir à ce sur quoi il faut faire porter la loi, mais pour qu'il en soit capable, il faut qu'il ait reçu une véritable éducation et morale et civique. Sinon, il ne résistera pas au il-faut-interdire-il-faut-une-loi.
Sans éducation du citoyen, nous aurons des lois morales, qui sont précisément la marque de l'absence de république, comme dans ces pays où il existe un ministère de la promotion de la vertu et de la répression du vice et où, soit dit en passant, l'homosexualité est punie de mort !

Aussi, cette rubrique proposera une sorte de vigilance sur l'idée de République.
Sans illusion : le moralisme est difficile à combattre. Tel député qui, par exemple, va refuser la pénalisation du client des prostituées pour ne pas dénaturer la république, se verra reprocher, devant ses électeurs, d'avoir soutenu la prostitution. Il lui faudra bien du talent pour s'en défendre et remettre les choses à leur place.

La république se perd moins par les vices que par les vertus.

On commence cette « vigilance »

1. La censure des « idées », comme le demande l'Académicienne Danièle Sallenave est un coup porté à la République en restreignant la liberté de penser, posée en principe par les droits de l'homme. Ici.

2. La pénalisation des clients des prostituées, ceux qui achètent ce qu'il n'est pas interdit de vendre, est un coup porté à l'État de droit. Ici.

3. Le traitement de l'idée républicaine par la dérision de la part d'une professeure-chercheuse-HDR-présidente de think-tank-different est un affaiblissement de la république par ignorance. Ici.

4. À suivre (hélas!)