Conférences pédagogiques

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Vu dans la presse :

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Le Monde, 21 février 2013

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Le Monde, 22 septembre 2006

 en-dix-ans.jpgLe Monde marcredi 29 août 2007

revision-indispensable.jpgLe Monde, jeudi 9 avril 2008

pourquoi-ne-corrige-pas.jpgLe Monde, mardi 4 janvier 2011

nb-en-difficulte-augmente-1.jpg Le Monde, jeudi 17 novembre 2011

ascenseur-en-panne-1.jpgLe Monde, jeudi 13 octobre 2011

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alerte-lecture.jpgLe Monde, jeudi 13 février 2012

histogramme-2.jpg Le Monde, mardi 28 juin 2011

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Le Monde, vendredi 23 août 2013

On peut le trouver à la librairie Bookelis, à la FNAC, chez Amazon et dans toutes les librairies (diffusion Hachette).

J'ai déjà dit, ici, pourquoi les questions pédagogiques étaient philosophiquement importantes...

Merci aux lecteurs attentifs qui nous ont signalé les erreurs du texte, que nous avons reportées ici, à ceux qui m'ont apporté leurs avis et à qui je pense avoir répondu personnellement s'ils m'ont laissé une adresse.

Merci tout particulièrement à J.-P.

Quatrième de couverture :

Qu’était-elle cette école, devenue mythique, de la Troisième République ? La voici restituée et replacée dans son contexte, à l’aide de documents inédits : des comptes-rendus de conférences pédagogiques datant de 1889 à 1920, tenues dans une circonscription rurale de la région parisienne. On y découvre l’élaboration d’une pédagogie tournée vers le savoir, ancrée dans la culture et l’on y suit la montée d’un corps enseignant décidé à n’abandonner aucun élève.
Par comparaison, on voit que les difficultés de l’école d’aujourd’hui, tiennent à ce qu’elle a, dans la pratique, largement renoncé à enseigner. Changement d’époque ? Oui : bouleversement de la culture, nouvelles sciences de la nature, irruption des sciences humaines, évolution de l’histoire de l’art…  mais aussi montée de l’État providence et extraordinaire poussée de la consommation. La Troisième République est bien loin.
Ajoutons l’environnement technique qui s’est substitué à l'environnement naturel et le contrecoup des deux grandes guerres qui a engendré une démoralisation de la raison. L’avènement, mondial, du puérocentrisme a parachevé l’évolution. Toutes les écoles, pas seulement en France, ont ainsi évolué vers un système de gestion de l’enfance et de la jeunesse où l’enseignement n’est plus la priorité.
Par ailleurs, une école qui n’enseigne pas est peut-être bien ce que notre époque souhaite. La «com» pilote les masses et les élites en place ont leurs propres enfants pour leur succéder.
On ne rétablira donc pas, malgré qu’on en ait, l’école de la Troisième République qui n’aura été, somme toute, qu’une remarquable exception.
C’est tout cela qu’on voit ici dans le détail.


 

Quelques conseils donnés aux instituteurs
par les inspecteurs primaires de 1889 à 1918 :

… la lecture bien enseignée, intelligemment enseignée, serait à elle seule tout l’enseignement primaire. (p. 76).
Car la bonne méthode, quand même est de savoir beaucoup ; les leçons seront plus substantielles, les notions plus précises, sans inutilités. (p. 144).
La discipline est à l’éducation ce que l’écorce est à l’arbre. Elle n’a pas pour but d’étouffer à leur origine les mouvements parfois irréfléchis du jeune âge, mais de les contenir, de les diriger, de les guider vers le bien. Pour que la discipline conserve, fortifie, il faut qu’elle se fasse comprendre. (p. 139).
L’éducation ainsi répandue, en même temps qu’elle sera un bien inexprimable pour l’individu donnera la paix et la stabilité à la nation. (p. 78).
Donc point de ces éternelles dictées, ambitieusement décorées du nom d’analyses et bonnes seulement à faire prendre en dégoût tout ce qui tient à l’enseignement de la langue, point de fantasmagorie de mots. (p. 87).
… donner à notre enseignement la vie, le charme, la portée pratique qu’il doit avoir afin d’exercer l’intelligence et le sens moral des enfants. p. 86.
Dans les leçons, employer la méthode agissante, c’est-à-dire celle qui fait intervenir tour à tour le maître et les élèves. (p. 126).
Notre rôle doit se borner [en grammaire] à donner aux élèves l’habitude d’un langage correct. (p. 96).
Les punitions seront rares, utiles, judicieuses. Rappelons-nous que la meilleure école est celle où l’on punit le moins. (p. 141).
(Il y a un réveil de bon augure dans vos écoles. Je fais le vœu pour que le mieux s’accentue encore. C’est ainsi que nous accomplirons avec succès notre œuvre de moralisation et de progrès (marques unanimes d’approbation). (p. 96).
… faire aimer la lecture, en donner le goût aux élèves, pour qu’ils puissent par elle continuer leur instruction après leur sortie. (p. 103).
… nos enfants apprendront à estimer, à respecter et à aimer le travail et les travailleurs. (p. 107).
Que le maître fasse lire une phrase, claire et simple ; cette phrase lue, qu’il s’assure si les élèves en ont bien saisi le sens ; qu’il explique ensuite ou fasse expliquer le rôle que chacun des mots joue dans la construction de la phrase. Après quoi qu’il donne cette phrase à copier. On a ainsi tout ensemble une leçon de logique pratique et d’orthographe. (p. 87).
L’instituteur ne doit pas perdre de vue l’enfant après sa sortie de l’école, il doit les suivre sur le chemin périlleux de la vie, l’attirer à lui pour lui donner de bons conseils et le préserver des mauvaises fréquentations. (p. 122).
Monsieur l’Inspecteur fait observer d’abord que les enfants ne causent pas assez en classe (il dit causer mais non pas bavarder), qu’ils ont trop souvent un rôle passif pendant le cours des leçons. (p. 125).
Exiger qu’il réponde toujours par une phrase complète, en insérant la demande dans la réponse, ainsi par exemple : Comment est le cheval de Pierre ? Le cheval de Pierre est noir. (p. 126).
Une leçon n’est pas complète si elle ne comporte un résumé. (p. 131).
… le maître qui ne se livre pas à un travail personnel perd son savoir, prend graduellement le chemin de la routine et retourne à l’ignorance. (p. 144).
Il ne faut pas étudier une seule branche et devenir mathématicien, historien ou géographe, il faut se livrer à une culture générale. (p. 145).