Le sexe bobo

J'ai reçu d'un collègue du primaire, ancien normalien, dont j'ai, en son temps dirigé les travaux, les remarques suivantes, que je publie avec son accord, et auxquelles je ne sais pas trop quoi répondre... Personnellement, je n'ai dit qu'une seule chose : avant de pénaliser le client, il faut interdire la prostitution ! L'argument relevait de la philosophie du droit.
J'avoue, cependant, n'être pas insensible aux arguments présentés ci-dessous. (Le titre est de moi).

Vers une boboïsation de la festivité sexuelle.

La loi a été votée et comme vous l'aviez dit, on n'a pas trouvé grand monde osant s'élever contre cette loi morale. C'est tant pis pour la République mais vous l'avez bien expliqué et ce n'est pas là-dessus que je voudrais réagir.
Le client sera donc pénalisé, et lourdement. Il sera même ré-éduqué lors de stages auxquels il sera condamné.
Maoïsme pas mort !
Mais tant pis pour ce client. Il n'avait qu'à pas aller aux putes, du moins de cette manière. Car cette loi ne touchera pas les « consommateurs » riches qui n'ont pas besoin d'aller aux putes puisqu'ils ont les moyens d'organiser des séances festives, au cours desquelles, de jeunes femmes qui ne sont pas des prostituées (donc pas de prostitution) offriront leurs charmes gracieusement, même si elles reçoivent, en récompense, de quoi se défrayer. Cette loi ne vise pas les Strauss-Kahn et autres partouzeurs de la haute. Elle ne vise que les miséreux, ceux qui sont dans la détresse sexuelle et qui devront non seulement y rester, dans cette détresse, mais s'y enfoncer.

Les bobos, eux, par la légalisastion-promotion des pratiques LGBT et des gender studies (on ne dit pas théorie du genre, j'ai lu votre article), ont réussi à débrider leur sexualité. À eux, aux Strauss-Kahn, tout est permis, surtout les parties fines. Ce qui est visé, c'est la sexualité du petit, et seulement celle-là.
Quant aux LGBTphobes, ils doivent bien se tenir, sinon les bobos, qui sont maîtres des lois, vont les envoyer en camp de rééducation. Dans un premier temps.

Cela me rappelle cette conseillère municipale de Paris, habitant dans une maison (vous savez combien coûte un pavillon de banlieue à Paris 13e ?), soupçonnée d'avoir un compte en Suisse, d'être impliquée dans un trafic de cannabis et d'être liée à une société de vente de « sextoys » écologiques... Mais si c'est écologique... (à prononcer comme Lino dans Audiard : « ah ! si c'est une œuvre... »).
Débridage sexuels pour les uns, misère sexuelle renforcée pour les autres.

Les bobos ont pris le pouvoir. Attendons-nous à du débridage sexuel, à de la gentrification et à du moralisme.
Et comme vous l'expliquez-si bien dans votre dernier livre, l'école qui enseigne (dans les zones gentrifiées), c'est pour eux. Pour les autres, ce sera un système de gestion de l'enfance et de la jeunesse, système dans lequel il est impossible d'enseigner.