PISA, la chute

On a longtemps critiqué ce type d'enquête et il est possible qu'on ait raison de le faire. Il n'empêche. Régulièrement, cette enquête nous met sous les yeux ce que nous refusons de voir : notre école n'enseigne plus.

Du moins plus à tout le monde. Nous avons mis en place, et depuis toujours, un système double. 
Le premier, pour les « héritiers », est excellent et place la France dans les meilleurs résultats monde et souvent en tête, mais il ne concerne qu'un faible pourcentage des élèves.
Le second, destiné à la grande masse, est abandonné dans son impasse. Enseigner y est impossible pour cause de modèle pédagogique insuffisant, de collège unique et de classes hétérogènes.
Tout cela maintenu au titre de l'égalité entre tous les élèves. L'idéal de justice est certes beau comme l'Antique, mais catastrophique.

C'est à se demander si le « pour tous » ne cacherait pas un « pour quelques-uns seulement » en ne permettant pas l'accès de tous à un véritable enseignement.
D'un côté, les bons élèves sont sous-alimentés tandis que de l'autre, les élèves en difficultés ne reçoivent pas l'attention dont ils ont besoin.
Je plaide pour ces deux extrémités. Beaucoup (beaucoup!) d'élèves très capables n’accéderont jamais à un bon enseignement parce qu'ils n'habitent pas dans les bons quartiers.
Quant aux élèves en difficulté, ils seront tous enfoncés dans leur détresse par une absence d'enseignement qui leur soit adapté.

Les solutions ne sont pourtant pas bien difficiles à mettre en œuvre. Elles ne sont guère coûteuses non plus.
Mais pourquoi en parler puisque cela ne se fera pas : on dépensera énormément d'argent pour descendre encore plus dans le classement PISA.

J'ai détaillé les raisons qui font que notre école n'enseigne plus dans une étude plus générale. Ici.