Le niveau baisserait donc ?

Merci à ceux qui me l’ont fait remarquer, mais je l’avais vu, cet article du Monde (28 mai 2014) qui relate le fait que malgré une avance due à bonne scolarité maternelle, les enfants, arrivés en CE2, ont perdu leur niveau et même sont d’un niveau inférieur.

Le plus remarquable, dans cet article, c’est la non-mise en cause des méthodes d’enseignement et le traitement étonnant des enseignants comme ouvriers ne disposant pas d’un nombre suffisant d’outils ! Madame Moisan, parle d’une insuffisance dans « la conscience des nombres » (sic), chez les élèves et en déduit qu’ « il faut se demander si les enseignants ont assez d’outils à leur disposition. » (re-sic)

Tout est là.
Si l’école ne fonctionne plus, c’est qu’on y enseigne de moins en moins.
Et si l'école n’enseigne plus c’est qu’on la fourvoie (volontairement?) dans le développement de la « conscience des nombres ».
Et si ce fourvoiement délibéré est possible, c’est parce que les enseignants sont devenus des ouvriers spécialisés dont la fonction se borne à mettre en œuvre les « outils » mis au point par les ingénieurs de l’éducation.

Restaurons le métier d’instituteur dans sa vérité, laissons le professeur des écoles maître de son travail et l’école se redressera aussitôt.
Dès la première année.
Continuons à faire construire les tables de Pythagore et à développer la conscience des nombres au lieu de faire apprendre les tables d’additions et de multiplications, et l’école continuera sa chute... C’est inexorable.